Un module pluridisciplinaire
Dans le cadre de ce module d’initiative
locale, les élèves de BTS gestion forestière vont être initiés à
l’agroforesterie. Ils auront un projet à présenter à l’issue de leur
formation à partir du travail concret d’implantation de haies sur
l’exploitation appartenant au lycée. Exploitation agricole composée d’un
troupeau laitier (dont la production est valorisée par la fabrication
de formage au sein de l’atelier de l’Enilv), d’un cheptel allaitant, et
qui pratique de la culture, principalement de l’herbe. Avant de laisser
faire les élèves de ce module, l’établissement a d’abord sollicité
l’expertise de la Mission haies Auvergne. « Cela nous a ensuite permis
de fixer le cadre pédagogique du projet », explique une enseignante. Les
élèves doivent à leur tour effectuer un état des lieux. Au programme de
ces cours : choisir les essences, les lieux selon leur pertinence,
organiser le suivi des pousses, la taille, valoriser les haies
existantes… Cette formation se veut pluridisciplinaire (agriculture,
forêt, administration...) et comporte un volet communication pour
promouvoir l’agroforesterie notamment auprès des autres élèves de
l’établissement et du grand public.
Pratique ancienne délaissée, l’agroforesterie suscite de plus en
plus d’intérêt. L’établissement Pompidou, à Aurillac, a mis en place une
formation autour des enjeux de la plantation de haies en milieu
agricole
L’agroforesterie a le vent en poupe. En fin d’année, le
gouvernement a annoncé un plan quinquennal de développement de cette
pratique, qui consiste à associer production au sol (élevage, arbre) et
plantation d’arbres sur une même parcelle agricole.
L’information a été suivie avec intérêt au sein de
l’EPL Georges-Pompidou (Etablissement public local d’enseignement et de
formation professionnelle agricoles) (*) à Aurillac.
D’autant que l’un des axes de ce plan concerne la
formation en agroforesterie. Or, depuis le début de l’année scolaire,
l’établissement propose une nouvelle option dédiée à cette pratique. Ce
module de quarante-sept heures adossé au BTS gestion forestière, est
proposé par son CFA agricole et forestier et son lycée agricole.
« C’était une aubaine pour nous », estime Jean Chaput, directeur de
l’EPL Pompidou.
Les enjeux…
Pour répondre au ministère de l’Agriculture
demandant d’inclure la dimension agro-écologie dans les enseignements,
l’équipe pédagogique a planché sur un projet d’établissement adapté dans
lequel s’inscrit la formation autour de l’agroforesterie. « Une dizaine
de projets ont été retenus au niveau national dont le nôtre », se
félicite le directeur.
Cette orientation répond aussi au besoin du
territoire. Pour Gérard Bonhoure, enseignant, l’agroforesterie a un
double enjeu : « allier performance économique de l’exploitation et
respect de l’environnement naturel ». Un message pas si évident à faire
passer puisque longtemps dans le Cantal, et ailleurs, la tendance a été
le défrichement.
Dans le but de sensibiliser les publics formés et
notamment les futurs agriculteurs à l’avantage des haies, l’équipe
enseignante s’appuie sur des arguments solides. « On peut valoriser
financièrement la ressource bois. Cette pratique limite les intrants,
charges qui pèsent sur les trésoreries, car elle permet de répondre en
partie aux besoins en paille. Elle favorise la présence de prédateurs
naturels des rats taupiers?; constitue une solution aux problèmes de
lessivage des sols et de pollution aux nitrates, de vents d’ouest, de
zones humides dans les pâturages… » Ce module est voué à monter en
puissance pour toucher tous les niveaux de formation, du CAP au BTS.
« Un arbre prend plusieurs années pour pousser », souligne l’équipe
pédagogique, qui compte sur les prochaines générations pour faire
grandir ce projet.
super projet
RépondreSupprimerTrès intéressant cet article et ça me parait plein de bon sens !
RépondreSupprimertres beau proget pour les BTS
RépondreSupprimerun beau projet pour le lycee
RépondreSupprimersuper projet
RépondreSupprimerbravo le projet est géniale
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